lundi 7 juin 2010

Connaissez-vous vraiment Juliette Binoche ?


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Copie conforme

d'Abbas Kiarostami, avec Juliette Binoche, William Shimell et Jean-Claude Carrière (1h46).

James (William Shimell) est un écrivain anglais venu en Italie présenter son dernier livre, "Copie conforme". Dans son essai, l'auteur évoque la relation entre art et copie, entre réalité et fiction. Cette réflexion intéresse une galeriste (Juliette Binoche) qui s'arrange pour organiser une rencontre avec l'écrivain lors d'un voyage en Toscane. Commence alors une relation ambigüe entre l'homme et la femme. Quelle est la part de vérité dans leur relation ? Sont-ils vraiment étrangers ou se connaissent-ils déjà ?

Une fois n'est pas coutume, Abbas Kiarostami a choisi de quitter l'Iran pour tourner son dernier film. Il a planté sa caméra en Toscane et part sur les traces de Rossellini et son "Voyage en Italie". Le résultat est assez déroutant, faisant passer le couple du stade de l'attirance au rejet le temps d'un café dans un bar. Et l'on découvre que les deux protagonistes du film se sont peut-être marié il y a 15 ans, sans réussir à se comprendre.

La mise en scène est magnifique, jouant sur les reflets du pare-brise de la voiture ou l'image renvoyée par un miroir. Elle met en exergue l'importance du point de vue et du regard sur le monde. Et la fin ouverte du film laisse le spectateur seul juge de l'issue du film, laissant planer le doute sur leur relation et leur avenir ensemble. Et si le spectateur était un acteur à part entière de l'œuvre d'art en train de se dérouler sous ses yeux ? Prix d'interprétation controversé pour Juliette Binoche au dernier Festival de Cannes.

dimanche 21 février 2010

Avatar

de James Cameron, avec Sam Worthington, Sigourney Weaver, Zoe Saldana (2h40).
Voyage au pays de Pandora, chez les Na'vis...

Avatar, c'est du lourd !
Imaginé il y a 15 ans par le réalisateur de Titanic, le projet ne disposait pas à l'époque des moyens techniques nécessaires à sa réalisation. C'est en voyant les effets spéciaux du Seigneur des Anneaux que James Cameron a décidé de relancer le projet.

300 milliards de budget pour 2 années de réalisation, le film affiche un générique affolant, auquel figurent des pointures de la technique cinématographique : James Horner à la composition (Le Masque de Zorro, Titanic, Braveheart), sans compter les multiples équipes de techniciens des effets spéciaux parmi lesquelles Rob Legato (superviseur des effets spéciaux dans Titanic), les studios d'Industrial Light and Magic (ILM) et les ateliers de feu Stan Winston (Predator, Aliens, Jurassik park). On compte même quelques français dans la liste : Adrien "CaYuS" Toupet et Guillaume Fradin pour Framestore.

On est vraiment dans la grosse machine hollywoodienne ! Pour autant, je ne suis pas rentrée dans le film restant coincée derrière mes lourdes lunettes à regarder Pandora, cet univers grandiose, desservi par un scénario très léger et des personnages caricaturaux. Qui plus est, j'ai eu l'impression de revoir la Forêt d'émeraude de John Boorman, en moins réaliste !

Reste la découverte d'un jeune acteur, Sam Worthington, et l'inventivité visuelle de James Cameron qui n'est pas à négliger. On attend avec impatiente un film en 3D qui soit plus qu'une prouesse technologique utilisée pour créer de nouveaux mondes.

samedi 20 février 2010

Propriété interdite (1966)

de Sydney Pollack, avec Natalie Wood, Robert Redford et Charles Bronson (1h50).

Dans l'Amérique en crise des années 1930, Owen Legate arrive par le train dans une petite ville du Mississipi : Dodson. Il s'installe à l'auberge dirigée par Madame Starr. Sa fille Alva est l'attraction des lieux et Owen n'est pas indifférent à son charme.

J'ai récemment découvert sur petit écran ce film de Sydney Pollack qui est l'adaptation d'une pièce en un acte de Tennessee Williams. On y retrouve d'ailleurs l'ambiance des pièces du dramaturge, peuplées de personnages ambigus ou à la dérive.

Natalie Wood est parfaite dans le rôle de la jeune Alva, fille perdue à moitié prostituée par sa mère. Robert Redford, qui signe ici sa première collaboration avec Sydney Pollack, est très convaincant dans le rôle d'Owen Legate, personnage mystérieux et ambigu dont on ne comprend pas tout de suite les intentions.

La lumière signée par James Wong Howe (2 oscars à son actif) et les costumes d'Edith Head mettent magnifiquement en valeur les acteurs, notamment la beauté et le charme de Natalie Wood.

A noter l'intervention du jeune Francis Coppola sur le scénario avec Tennessee Williams himself. Un film à découvrir !