lundi 20 juillet 2009

The Reader

de Stephen Daldry, avec Kate Winslet, Ralph Fiennes, David Kross et Bruno Ganz (2h03).

The Reader est l'adaptation d'un roman de Bernhard Schlink ("Le liseur") écrit en 1995. Il raconte l'histoire d'un adolescent qui tombe amoureux d'une femme mûre (il a 15 ans, elle en a 35) dont il ne sait pas grand chose si ce n'est qu'elle s'appelle Hanna, est contrôleur de bus et aime qu'on lui fasse la lecture.
Leur histoire d'amour dure le temps d'un été (1958) avant qu'elle ne disparaisse du jour au lendemain sans laisser de trace. Etudiant en droit, Michael retrouve néanmoins Hanna quelques années plus tard lors du procès retentissant de 6 femmes jugées pour crimes de guerre nazis.
Les sujets sont graves. Le film est subtil, ménageant des zones d'ombre pour mieux nous laisser dans le doute et nous faire réfléchir à la situation.
Comme le jeune Michael devenu adulte, on ne sort pas indemne de cette histoire. Les acteurs y sont pour beaucoup : Kate Winslet tout d'abord qui interprète, toute en subtilité, le rôle d'Hanna Schmitz, à la fois victime et bourreau de son époque. Elle a d'ailleurs obtenu l'Oscar du meilleur rôle féminin pour ce film. Puis David Kross et Ralph Fiennes, interprétant de manière sensible les rôles de Michael Berg jeune et d'âge mûr, troublé physiquement puis intellectuellement par cette femme portant un terrible secret. Enfin, on mentionnera également Bruno Ganz en prof de droit s'interrogeant sur l'humanité des lois et Lena Olin en rescapée des camps, digne et distante.
Un film à voir et à méditer.

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mercredi 15 juillet 2009

Whatever works

de Woody Allen, avec Larry David, Evan Rachel Wood et Patricia Clarkson (1h32).

Boris Yellnikoff est un soit-disant génie de la physique qui a raté, notamment, le prix Nobel ! Il est également malheureux en mariage. Pas étonnant, avec la misanthropie qu'il trimballe... Un soir, le hasard place sur son chemin la jeune Melody, sans domicile fixe à la recherche d'un refuge. Boris accepte de l'héberger pour la dépanner... et finit par l'épouser. Elle est aussi gaie qu'il est taciturne. Tel Pygmalion, il sculpte la pensée de Melody à son image : noire. Ces deux-là font la paire, jusqu'à ce qu'arrivent dans leur entourage les parents de la jeune femme...

" N'importe quoi, pourvu que ça marche ". Telle est la traduction du titre original du film. On sait depuis Vicky Christina Barcelona que Woody Allen est plutôt libertaire. Il le prouve une fois de plus dans ce film. On retrouve ici la veine des anciens Woody, avant la trilogie européenne. Le décor est celui de New-York, sa ville fétiche. Le personne principal, bien que n'étant pas interprété par Woody himself, nous rappelle fortement le mari d'Annie Hall : le jeu et la diction de Larry David, scénariste et acteur dans la série Seinfeld, en témoignent. Le ton du film est léger, digne d'un classique du réalisateur.

On est ravis de retrouver enfin le Woody Allen que l'on aime !

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