mercredi 18 mai 2011

Minuit à Paris

de Woody Allen, avec Owen Wilson, Marion Cotillard, Kathy Bates, Carla Bruni... (1h34).

Scénariste reconnu à Hollywood, Gil travaille actuellement à l'écriture d'un roman. Il est venu chercher l'inspiration à Paris avec sa fiancée, qu'il est sur le point d'épouser. Tandis qu'il s'égare seul, un soir dans les rues de la capitale, Gil est invité à se joindre à un groupe de noctambules qui se rend à une soirée. Il se retrouve immergé dans le Paris des années 1920. Gil fait alors la connaissance de ses idoles dans les soirées mondaines et rencontre Adriana, la muse des artistes dont il tombe amoureux...

Woody Allen adore Paris. On le sait et il le dit joliment dans Minuit à Paris. Notamment dans la séquence d'introduction du film qui nous rappelle sa façon de filmer New-York dans Manhattan.

Woody Allen aime également les années 20 auxquelles il rend hommage par la réincarnation dans son film des plus grands représentants de l'époque : Scott-Fitzgerald, Hemingway, Picasso, Dali, Toulouse-Lautrec... Ils sont tous là, bien présents. On s'amuse à les reconnaître et à vivre à leurs côtés. Dommage que cette succession d'apparitions hors du temps prenne parfois des airs de catalogue. Heureusement, il y a le charme de la muse Marion Cotillard et la fraîcheur de Léa Seydoux qui apportent séduction et légèreté à ce voyage dans le temps. Woody Allen a décidément bon goût !

Pour les inconditionnels de Woody Allen, de Paris et de séduction.

lundi 16 mai 2011

Animal Kingdom

de David Michôd, avec Guy Pearce et James Frecheville (1h52).

Après la mort brutale de sa mère, victime d'une overdose, Josh fait irruption dans la vie de sa famille maternelle et découvre un univers criminel dont il avait jusque-là été préservé : cambriolages, trafic de drogue, corruption...

Il observe, distant, mais se laisse malgré lui absorber par l'engrenage. D'autant que la Police profite de son arrivée pour tenter d'arrêter le clan des Cody...

David Michôd frappe fort pour son premier film : Grand Prix du Jury dans la catégorie "fiction étrangère" au festival de Sundance 2010 et Prix de la critique internationale au festival du film policier de Beaune.

C'est vrai qu'Animal Kingdom marque les esprits par sa dynamique implacable et son côté ethnologique, sauvage. On est constamment surpris par la tournure des événements, jusqu'à la fin.

Quasiment tous inconnus, sauf Guy Pearce (Priscilla, folle du désert, L.A. Confidential, Memento, Le Discours d'un roi), les acteurs participent beaucoup à la force du film. Particulièrement James Frecheville qui apporte une distance et une apparente naïveté au personnage de Josh, et Jacki Weaver nominée aux Oscars (second rôle féminin) pour son interprétation de matriarche prête à tout pour défendre ses enfants.

Un bon polar, inattendu, sauvage et implacable.


jeudi 12 mai 2011

C'est parti pour le festival de Cannes 2011 !


Ça y est, le coup d'envoi du 64ème festival de Cannes a été donné hier soir. C'est parti pour une dizaine de jours de montée des marches, de strass et de 7ème art.

La cérémonie d'ouverture, joliment animée par Mélanie Laurent, fut notamment l'occasion de rendre hommage au président du festival Robert De Niro et d'attribuer une palme d'honneur à Bernardo Bertolucci.

C'est d'ailleurs le réalisateur italien du Dernier Empereur et de 1900 qui a déclaré l'ouverture du festival 2011 : « Declaro il Festivale di Cannes aperto. Je déclare le Festival de Cannes ouvert ». La projection du dernier film de Woody Allen, Midnight in Paris pouvait alors commencer...

Deux films en compétition aujourd'hui :
  • We need to talk about Kevin de Lynne Ramsay,
  • Sleeping beauty de Julia Leigh.
A suivre...

mardi 3 mai 2011

Pina

de Wim Wenders, avec les danseurs du Tanztheater Wuppertal (1h43).

Comment donner sa vraie dimension à un spectacle de danse filmé ? C'est le projet imaginé par Wim Wenders il y a une dizaine d'années avec la complicité de son amie Pina Bausch pour conserver les images d'un spectacle de danse.

L'arrivée de la technologie 3D est perçue par le cinéaste et la chorégraphe comme la promesse d'une concrétisation de leur projet commun. Projet remis en question lorsque Pina Bausch mourut prématurément pendant la préparation du film.

Impossible alors pour Wim Wenders de continuer sans son amie. Ce sont les membres de la troupe du Tanztheater Wuppertal qui ont convaincu le cinéaste d'achever le film, en hommage à la chorégraphe.

Pina est selon Wim Wenders le moyen de laisser une trace des mises en scène de la chorégraphe à travers des ballets filmés de 4 de ses spectacles : Café Müller, Le Sacre du Printemps, Vollmond et Kontakthof. L'intérêt du film réside autant dans la 3D que dans la reproduction de ballets en extérieur, au coeur de la ville de Wuppertal, près de Düsseldorf.

C'est un bel hommage au travail de Pina Bausch et à sa conception de la danse comme expression de la vie et expérience humaine. A voir en complément, Les Rêves dansants, documentaire sorti en 2010 au cinéma sur la reprise par la chorégraphe de sa pièce Kontakthof avec un groupe d'adolescents. Grâce à ces deux films, Pina Bausch est toujours vivante.