lundi 12 septembre 2011

Melancholia

de Lars Von Trier, avec Kristen Dunst, Charlotte Gainsbourg, Kiefer Sutherland, John Hurt, Charlotte Rampling, Stellan Skarsgard (2h10).

"Mélancolie : état affectif plus ou moins durable de profonde tristesse, accompagné d'un assombrissement de l'humeur et d'un certain dégoût de soi-même et de l'existence". A n'en point douter, Justine souffre bien de ce mal nommé mélancolie qui la ronge de l'intérieur et l'envahit toujours plus, y compris le jour de son mariage. Serait-ce le poids de la planète Melancholia qui l'affecte ?

Et si c'était la fin du monde, comment réagirions-nous ? Sombrerions-nous dans la peur comme Claire, ou dans la résignation - voire l'excitation - comme Justine ?

Comme transcendé par l'idée d'une destruction subite de la terre, Lars Von Trier signe avec Melancholia un opéra en 2 actes dans lequel se révèle la vrai nature des personnages. A la manière de Festen, il fait tomber les masques durant le repas de mariage de Justine et Michael, filmant les protagonistes en présence avec brutalité, dévoilant ainsi les faux-semblants.

Puis il achève son film en apothéose avec le crash de la planète Melancholia sur terre, comme une évidence, un passage obligé. Les images sont magnifiques et troublantes, empreintes tout à la fois de réalisme et d'exagération.

Et si tout cela n'était que pure représentation de l'esprit ? Lars Von Trier fait exploser les certitudes et nous interroge au plus profond de notre âme, avec un sens indéniable de la mise en scène. On appréciera l'intensité d'interprétation de Kristen Dunst dans le rôle de Justine (Prix d'interprétation féminine à Cannes), tout comme la subtilité du jeu de Charlotte Gainsbourg dans le rôle de sa sœur Claire.

Un moment fort en émotions, une grande dépression, une plongée dans les états d'âme de Lars Von Trier.

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