dimanche 23 octobre 2011

The artist

de Michel Hazanavicius, avec Jean Dujardin, Bérénice Béjo, John Goodman, James Cromwell... (1h40).

En 1927, Georges Valentin est l'acteur fétiche des studios Kinograph. A la sortie d'une avant-première, il fait la connaissance d'une jeune femme qui rêve d'être actrice. Ils tourneront par hasard un film ensemble. Mais face à son refus de s'adapter au cinéma parlant, Georges Valentin tombe en disgrâce au sein du studio. Parallèlement à sa déchéance, Peppy Miller devient la coqueluche des studios...

Splendeur et décadence d'une vedette du cinéma muet à l'arrivée du parlant. Ainsi pourrait-on résumer The Artist. Evoqué de cette façon, le film prend des allures de Chantons sous la pluie. Sauf que pour faire son film, Michel Hazanavicius a décidé d'adopter un parti pris ambitieux : raconter l'histoire de Georges Valentin comme au temps du cinéma muet, sans paroles.

Tous les attributs techniques du cinéma muet sont là, réunis pour notre plus grand plaisir : le jeu appuyé des acteurs, les intertitres, les effets d'ouverture et de fermeture à l'iris et une musique très expressive et évocatrice. On pense évidemment à Charlie Chaplin - qui refusa le parlant jusqu'aux Temps modernes, en 1936 - à Mack Sennet, ou encore au Cameraman de Buster Keaton.

Bref, c'est toute l'ambiance des studios qui renaît sous nos yeux. L'histoire du cinéma américain est balayée à coups de caméras pour faire revivre cette belle époque avec ,et c'est habilement fait. En revanche, la déchéance de Georges Valentin est un peu trop longue à mon goût. Heureusement, cette baisse de régime est sauvé par la fin du film rappelant Tous en scène de Minnelli. Un bel exercice de style, plein de tendresse et un cri d'amour au cinéma muet.

Mention particulière aux acteurs du film : surprenant Jean Dujardin en acteur à la dérive inspiré de John Barrymore, Douglas Fairbanks et John Gilbert, pétillante Bérénice Béjo en actrice montante et danseuse de claquettes, imposant John Goodman en nabab des studios Kinogaph, émouvant James Cromweell dans le rôle du chauffeur et étonnant Uggy dans le rôle du chien, meilleur ami de l'Artist. A voir sans a priori, pour le simple plaisir de replonger dans le cinéma des années 20.

1 commentaire:

  1. J'ai vraiment beaucoup aimé ce film , comme toi, j'ai trouvé un peu de longeur dans la deuxième partie . A voir car vraiment original et plein de créativité !

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