lundi 9 février 2009

Il Divo


de Paolo Sorrentino, avec Toni Servillo (1h58).

Il Divo, c'est le Divin, l'un des surnoms donnés à Giulio Andreotti avec celui de Belzebuth, ou encore du Bossu. En effet, l'homme politique a une posture de bossu, engoncé dans son costume et caché derrière de grosses lunettes.

Giulio Andreotti est un mamouth du monde politique : 7 fois président du Conseil et 25 fois ministre. Personnage incontournable de ces 50 dernières années en Italie, c'est un bloc, mystérieux et intrigant. On le soupçonne d'être mêlé à plusieurs assassinats mais rien n'a jamais pu être prouvé.

Fasciné par l'homme politique, Paolo Sorrentino a choisi une mise en scène tonitruante pour présenter le leader du parti démocrate chrétien. La charge est incisive en même temps que brillante. Le moins que l'on puisse dire est que Sorrentino fait preuve d'une grande maestria et dépoussière le genre du film politique.

La grande force du film réside aussi dans l'interprétation que donne Toni Servillo de l'homme politique. Sa posture fait penser à celle du Nosferatu de Murnau et son attitude très distanciée est parfaite, laissant planer le mystère et l'ambigüité sur cet homme on ne peut plus controversé.

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